A l'arrière-plan, sur la gauche, on peut distinguer un pin très semblable à celui sur mon Cha Bu noir!
La porcelaine blanche ivoire de mon set provient d'une production moderne et industrielle. La technique est parfaite et aboutit à un résultat pur et lisse. Chaque tasse est un clone parfaitement identique. Mais trop d'uniformité froide tue la beauté. Ce qui 'sauve' ces porcelaines dans le Cha Xi est la présence du thé. Dans cette tasse en forme de tulipe, l'infusion chaleureuse et dorée lui donne de la vie, de l'imprévu. Dans ce cadre vivant de culture chinoise, la porcelaine moderne contraste avec le passé. A petite dose, cette porcelaine n'est pas entièrement froide et inerte car elle absorbe la vitalité de son environnement (et du thé). Mais un monde de porcelaine industrielle me ferait penser à '1984' d'Orwell.
Dans le domaine de l'art, on pourrait comparer cela à ceux qui disaient que la photographie, reproduction parfaite du réel, allait remplacer la peinture.
Mais de même qu'il y a des photos ratées et des photos réussies, il y a des porcelaines modernes meilleures que d'autres. Mais si l'on veut atteindre la beauté la plus sincère et la plus humaine, ce n'est pas de ce côté-là qu'on la trouvera.
Dans mon Cha Xi ci-dessus, à côté de mon bras, il y a ce bol de longue cuisson au bois de Terre et Feu. On voit combien il se fond bien dans ce cadre naturel:
Il y a une personnalité, une vigueur, une histoire qui se dégage de chaque centimètre carré. On peut le regarder sans se lasser et trouver à chaque fois de nouveaux détails. En même temps, il s'agit tout simplement d'un bol, l'objet le plus primaire qui soit. Il peut contenir boisson ou aliment. On peut toujours lui trouver un usage, une raison de le toucher et de le mettre à notre service. C'est de la beauté humaine, sans prétention, au quotidien.
(Dans un autre article, j'irai un peu plus dans le détail comment juger la beauté de telles poteries.)
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