Tuesday, February 19, 2013
Puerh cru d'Yiwu de 1990
Le Nouvel An Chinois à Taiwan est l'occasion de se retrouver en famille pour bien manger et bien boire. Cela dure une semaine et mieux vaut avoir l'estomac bien préparé! Entre les repas, mes Oolongs m'ont accompagné et aidé mes proches à digérer! Ouf.
De retour chez moi, j'en profite pour célébrer le Nouvel An du Serpent avec ce puerh cru de vieux arbres d'Yiwu de 1990. Aux grandes occasions, les grands crus ; pour les amoureux de thé, il en est de même. De plus, le vieux puerh cru est parfait pour revigorer l'organisme après de longues fêtes hivernales!
Le charbon crépite dans le Nilu. J'opte pour la bouilloire en argent car elle chauffe plus rapidement que la tetsubin, et car je veux faire ressortir la pureté et la fraicheur de mes feuilles de puerh.
Le jeune se marie avec l'ancien. Les vieilles coupes qinghua sont sur une assiette creuse bleue/verte neuve de David Louveau. La théière zhuni sur une assiette qinghua évoque le crontraste inverse.
L'infusion est limpide et prometteuse. Le thé apparait léger et pur au départ, mais bientôt on remarque la force de son cha qi. Il est encore bien vif pour un thé de 23 ans. Telle est la spécificité des bons vieux puerhs. Ils sont presque éternels.
L'odeur m'est très familière. C'est celle de l'atelier de potier de David Louveau à la Borne. Je m'y croirais presque! Elle combine l'odeur des riches glaises cherchées dans la forêt et celle du feu de bois des cuissons passées. Etonnant comment un thé des montagnes du Yunnan me rappelle un atelier en France. En même temps, ce n'est pas un atelier comme les autres, car David Louveau utilise des méthodes traditionnelles héritées de la céramique asiatique. Et c'est un endroit que j'associe dans ma mémoire à d'excellents moments de découverte. Quelle joie de m'y trouver transporter en esprit par ces infusions!
Le Nouvel An est aussi l'occasion de faire de nouveaux achats et de mettre la couleur rouge, festive, à l'honneur. Avec cette théière Lixin (= forme de poire) en zhuni des année 1980, je fais d'une pierre deux coups! Sa petite taille permet d'être économe avec ce genre de thé précieux tout en obtenant des infusions bien concentrées.
La surface de la glaise zhuni n'est jamais vraiment lisse. Elle peut être fine (comme ici) ou plus épaisse, mais elle est toujours très dure. Elle n'absorbe pas les arômes, mais les restitue avec plus d'intensité que la porcelaine.
Harmonie de l'infusion avec sa coupe.
Harmonie entre feuilles de thé et théière.
Harmonie dans le corps et l'esprit.
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